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Zhongguo

LA CHINE EXTÉRIEURE :
MONTAGNES ET DÉSERTS

 

La Chine repose sur un socle de roches anciennes et, de ce fait, extrêmement transformées, certaines - comme dans le Nord et en Mongolie-Intérieure - ayant été soumises à la désagrégation. Les paysages les plus spectaculaires de la Chine sont ceux des montagnes du Tibet et de ses chaînes avoisinantes, qui comptent les plus hauts sommets du monde. Parmi eux le Chomolungma, l'Everest des Occidentaux, culmine à presque 10000 m. Il est situé le long de la frontière Tibéto-népalaise, dont le tracé, quelque peu arbitraire, tente de suivre la ligne de crêtes de l'Himalaya, au sud du plateau tibétain. L'altitude moyenne du plateau tibétain est de 3 500 m, ce qui est relativement bas comparé à l'altitude du cordon montagneux dont il est cerné.

Les gorges du Yangzi Jiang

Le plateau Tibétain

 

Le Tibet est, dans son ensemble, un désert alpin, trop haut, trop froid et trop sec pour l'agriculture, excepté dans des poches de basses terres comme celles qui se trouvent autour de la capitale, Lhassa. Le pastoralisme est donc la forme dominante de l'utilisation de la terre; il s'appuie sur le yak, un bovidé à longs poils adapté seulement aux altitudes élevées et assez vigoureux pour résister à un froid intense et à un fourrage restreint.

Le long de la frontière septentrionale du Tibet, au Xinjiang, le désert du Tarim s'étend dans le bassin compris entre la chaîne des Kunlun et celle des Tianshan. Le désert du Xinjiang est encore plus rebelle à l'agriculture que celui du Tibet, sauf dans quelques oasis éparses où les cours d'eau venus des montagnes qui entourent le bassin se déversent avant de se perdre dans les sables du désert. Au nord des Tianshan, la Dzoungarie est beaucoup mieux arrosée, suffisamment en tout cas pour alimenter le fleuve 1li et permettre ainsi l'existence de pâturages extensifs et une agriculture d'irrigation. En contrepoint de l'élévation spectaculaire du Tibet, la dépression de Turfan, au Xinjiang, s'enfonce à près de 200 m au-dessous du niveau de la mer.
A l'est de la Mongolie, une fois traversé le massif du Grand Khingan, s'étend la région connue des Occidentaux sous le nom de Mandchourie (pays des Mandchous) mais appelée simplement par les Chinois le "Nord-est". Les parties nord et est, délimitées par des barrières montagneuses, sont dans leurs franges trop arides pour être cultivées et subissent un froid intense en hiver. Globalement, la moitié sud, en particulier la vallée du fleuve Liao, est plus tempérée et mieux arrosée, et ses sols riches en alluvions sont cultivés de manière intensive depuis au moins l'époque des Han, bien qu'à l'instar de la Chine du Nord elle souffre de périodes de sécheresse. Une région de petites collines marque le partage des eaux entre le Liao, au sud, et l'Amour, au nord. L'Amour constitue la frontière entre la Chine et la Russie. Ses affluents le Songhua Jiang (Soungari) et l'Oussouri arrosent à peu-près la moitié nord de la Mandchourie. La Mandchourie du Sud est reliée à la Chine du Nord par une étroite plaine côtière appelée Shanhaiguan ("passe de la Montagne et de la Mer"), située entre le prolongement du massif du Grand Khingan et l'océan. Cette plaine servit de passage aux invasions successives et à la migration en masse des Chinois vers la Mandchourie dès la seconde moitié du XIXème siècle. C'est en raison de cette migration que la Mandchourie se trouva fermement associée à la politique de la Chine malgré une première domination russe puis japonaise jusqu'en 1945.

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