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Zhongguo

Le delta du Yangzi Jiang forme un triangle délimité par les villes de Nanjing, Hangzhou et Shanghai ; il ne cesse de gagner du terrain sur la mer à mesure que le fleuve dépose ses alluvions sur cette région plate où sa vitesse décroît. Une énorme barre de vase située à l'embouchure du fleuve nécessite un dragage continuel, et l'estuaire comporte de nombreux hauts-fonds. Mais l'ensemble du delta est très fertile et cultivé de façon intensive ; c'est comparativement le territoire le plus peuplé de Chine.

Shanghai. Le Huangpu.
Un enchevêtrement de voies d'eau navigables, la plupart créées par l'homme ou approfondies artificiellement, modèle le paysage du delta, reliant chaque village et chaque ville. Ce réseau a permis le développement du commerce et de ses principaux centres à Suzhou, Shanghai et Hangzhou, faisant du delta la région commerciale et urbanisée la plus importante de Chine depuis des siècles. Shanghai située à l'embouchure du fleuve, est la plus grande ville du pays, avec une population d'environ 8 millions d'habitants pour l'ensemble de l'agglomération ; c'est également un port de toute première importance desservant l'arrière-pays le plus peuplé du monde dans le bassin du Yangzi Jiang.

LA RIVIÈRE DES PERLES

En Chine méridionale, la rivière des Perles (Xi Jiang), avec son embouchure au sud de Guangzhou, est un cours d'eau beaucoup plus modeste dont le bassin hydrographique est limité par le relief élevé caractéristique de la Chine du Sud. Il n'a pas non plus d'importants affluents, comparativement au Yangzi J iang, et son bassin, montagneux dans sa majeure partie  est beaucoup moins fertile. Néanmoins, étant le plus grand fleuve du Sud, il est très largement employé comme voie de communication dans la moitié inférieure de son cours, qui est navigable. La rivière des Perles a également formé dans la région de Guangzhou un delta qui, bien que d'une superficie inférieure à celui du Yangzi Jiang, rivalise avec lui en fertilité et en densité démographique. Quant à la ville de Guangzhou, associée à Hongkong, son port de dégagement vers l'extérieur, elle est le port principal de la Chine du Sud. La Chine du Sud, avec son littoral très découpé, possède un nombre presque illimité de ports naturels, tels Fuzhou, Xiamen (Amoy) et Shantou.
Depuis au moins l'époque de la dynastie des Tang, le sud-est de la Chine est la région maritime du pays, avec son cabotage et sa navigation au long cours très développés, et ses nombreuses cités portuaires vouées au commerce maritime. Elle fut pendant des siècles le quartier général d'une piraterie à  grande échelle.

LES ANNEXIONS DE L'ÉTAT CHINOIS

Dès l'avènement de l'Empire, sous les dynasties des Qin (221-207 av. J.-C.) et des Han (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.), l'État chinois parvint à conquérir d'abord le Xinjiang (Turkestan chinois), puis la Mongolie, le sud de la Mandchourie et le Tibet, mais ces conquêtes lui échappèrent après la chute des Han, et elles ne furent reconduites que sous la dynastie des Qing (1644-1911). La Mandchourie était le foyer d'origine des Qing ils furent le groupe non chinois qui gouverna le plus longtemps tout l'Empire, en tant que tribu pastorale indigène, l'autre étant les Mongols, dont l'administration sur la Chine dura moins d'un siècle. La Mongolie-Intérieure est sous domination chinoise depuis la chute de l'Empire mongol de Gengis Khân et de Qubilai Khân au XIV siècle. Depuis l'aménagement des voies ferroviaires et des barrages et l'installation des pompes à moteur, à la fin du XIX siècle, les agriculteurs chinois sont devenus majoritaires et surpassent en nombre les Mongols, dans un rapport de dix pour un. Ce qui subsiste de l'économie pastorale a cessé d'être de type nomade pour devenir commercial, alimentant en produits d'origine animale l'énorme marché chinois. La même transformation à long terme s'est clairement manifestée en Mongolie extérieure tout récemment, bien que le pays soit en général plus aride et n'offre que des possibilités restreintes en matière d'agriculture. Quant au Tibet, il perdit son indépendance lors' de la pénétration des troupes chinoises en 1950, mais continue, malgré les répressions, de revendiquer son autonomie.

 

La Chine 4

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